La première fois que je l’ai rencontrée, c’était en 2016… Elle était accroupie dans l’allée principale de ce qui allait devenir « son marché artisanal ». Je ne sais plus exactement ce qu’elle faisait. Peut-être réalisait-elle une petite réparation de dernière minute, peut-être finalisait-elle le marquage au sol… je ne sais vraiment plus. Qu’importe, ce dont je me rappelle, c’est qu’elle s’est redressée pour me saluer et je me suis dit : « Oh, elle n’a pas l’air facile cette p’tite dame-là avec son petit air renfrogné ». J’ai alors vite compris que ce n’était pas vraiment le bon moment pour lui poser des questions… C’était ma première venue sur LesÉlyziks et depuis j’ai appris à la connaître. Portrait de Marie-Line, top départ !
Vous l’aurez compris, j’ai vite remballé mon carnet et mes questions inutiles ce jour-là. J’ai su par la suite qu’elle n’avait pas de temps à perdre. Elle quittait, le cœur en peine, en début d’après-midi LesÉlyziks pour se rendre à un mariage… Il fallait par conséquent que ça aille vite, car une mise en place du marché, ça n’attend pas.
Et sept ans plus tard, même sans départ précipité pour un mariage, c’est toujours pareil. Jusqu’à l’ouverture, elle est crispée notre Marie-Line… Elle a tant à faire : marquer l’allée, accueillir les exposants, les placer, répondre à leurs besoins, aux nôtres (bénévoles), les aider, arpenter l’allée de long en large, vérifier sans cesse, parlementer, expliquer, râler et sourire… J’en oublie surement !
Marie-Line, elle est comme ça, « brute de décoffrage ». Elle est dans l’action et va droit au but, pas le temps pour les chichis. Quand quelque chose ne lui plait pas, ça se voit tout de suite, comme moi avec mon carnet et mes questions 🤣. Mais au fond, tout au fond, vous trouverez un cœur gros comme un festival LesÉlyziks, un grand cœur, qui lui fait donner beaucoup de son temps.
Sur le chemin pierreux et sableux du parc des Champs-Élysées, elle a fait chaque année des allers-retours, le visage tour à tour contracté et souriant, craignant une tuile de dernière minute. Il faut dire qu’elle a travaillé sans relâche à la composition de chaque marché artisanal depuis le tout début de l’aventure du festival. D’année en année, elle s’est attelée avec plaisir et avec la volonté du travail bien fait à contacter les artisans et créateurs de toutes sortes bien avant chaque date fatidique. Son but, c’était d’enrichir sa partition et pour cela elle ne rechignait pas à se rendre sur les autres marchés, les brocantes et les foires. Il fallait qu’elle rencontre, qu’elle échange et qu’elle gagne leur confiance. Pari tenu pour chaque festival !
Ce qu’elle a fait pour le marché artisanal, elle l’a également fait pour les Vinyl’iziks. C’est bien simple, les vendeurs de vinyles s’en remettent toujours à elle. Ils ont leurs petites habitudes et une sacrée connivence depuis le temps…
Mais cette année, après avoir été de tous les évènements : spectacles du 31 décembre, vinyl’iziks, marchés artisanaux et festivals, elle a choisi de nous quitter pour se recentrer sur sa famille et elle-même, car elle avoue s’être un peu oubliée ces derniers mois…
Longtemps dans l’ombre de son mentor Amédée, elle a œuvré en coulisse, agi discrètement au service de l’association avant de reprendre le flambeau auprès d’Anthony. Que ce soit sur le terrain ou pour la partie administrative, elle a toujours été au rendez-vous. Elle est l’un des piliers de l’association.
Et malgré son envie de bien faire, son sourire s’est peu à peu effacé pour laisser place à la mélancolie des jours heureux du passé…
Alors Madame Marie-Line, au moment où vous décidez de tirer votre révérence… des Élyziks, je vous tire mon chapeau (bien bas) pour votre enthousiasme et votre énergie chaque année renouvelés.
Et au nom de toute l’équipe, je te dis MERCI pour tout ce que tu as réalisé pour l’association et pour ton implication sans faille. Nous te souhaitons encore beaucoup de petits et grands bonheurs à venir… Quant à la troupe, elle va tenter de suivre tes traces…