C’est ce que nous avons cherché à comprendre. Et pour cela, nous avons interrogé notre directeur technique sur le festival LesÉlyziks : Florian Catonnet.
Préparer, organiser, coordonner et contrôler les moyens humains et le matériel nécessaire pour le jour du spectacle, c’est le quotidien du directeur technique. Florian nous explique tout dans l’interview à suivre.
Pour clore notre série sur les métiers de la musique, nous voulions mettre en avant un métier essentiel au bon déroulement de notre festival.
Il y aura encore bien d’autres métiers à vous présenter, mais on les garde pour l’après-festival. Mais maintenant, place aux réponses de Florian.
Bonjour Florian et merci d’avoir accepté notre interview alors que nous sommes dans la dernière ligne droite avant le festival (11 juin) et que tu ne manques pas de travail !!
Bonjour, je suis directeur technique.
Je dois préparer, coordonner et vérifier que tout fonctionne correctement lors d’un spectacle.
Je travaille au Théâtre Jean Vilar qui est une salle de spectacle municipale appartenant à la ville de Saint-Quentin.
Je travaille dans le milieu du spectacle depuis 2009. J’ai commencé au poste de cintrier, régisseur plateau, puis régisseur général et enfin directeur technique.
J’ai toujours baigné dans le monde du spectacle, mais j’ai réellement découvert le métier (et l’envie d’en faire mon avenir) lors d’un stage de découverte de 4e au collège.
Il est aujourd’hui nécessaire de passer par des études supérieures pour trouver un poste de régisseur dans le domaine du spectacle vivant. Les écoles ne courent pas les rues, mais je ne peux que conseiller la formation en alternance dispensée au CFPTS de Bagnolet.
Le métier se professionnalise de plus en plus. Les habilitations et permis sont aujourd’hui indispensables. Il est également possible de faire des formations continues pour les adultes, mais cette voie est forcément plus compliquée à emprunter.
Il faut être : endurant, sérieux, motivé, sensible, exigeant, discret, avec des facilités pour le domaine technique et avoir une grande capacité d’adaptation.
Ce que j’aime c’est de savoir que notre travail procurera des émotions dans la salle. C’est un métier dans lequel on se nourrit des rires et des pleurs du public pour avancer.
Les amplitudes horaires et la grande charge de travail sur une journée sont des soucis pour tout le monde.
De l’extérieur, on ne se rend pas compte de l’impact que ça peut avoir sur notre santé physique, mentale ou sur les relations sociales que l’on entretient.
Certains spectacles m’ont plus marqué que d’autres en effet. Je citerai les spectacles de théâtre de rue de la compagnie « Royal Deluxe » ou encore le spectacle de clown du « Slava snow show ». Tous deux m’ont procuré des émotions incroyables.
Je m’occupe de la régie générale du festival (Il sera régisseur général : différence avec le directeur technique ? Explication dans la 2° partie).
En résumé, je m’assure que tout est à sa place et que chacun est à son poste. Je coordonne et donne les consignes en respectant le timing. Mon boulot consiste aussi à pallier les imprévus et à trouver des solutions rapides et faisables.
En pratique, je ne m’attarde sur aucune mission, mais je participe à toutes.
Le plus stressant se passe pendant la journée du dit festival. Il faut avoir les yeux partout pour anticiper les problèmes. Il faut materner un maximum les bénévoles pour les garder motivés de 6 h à 3 h du matin et qu’ils puissent s’investir dans les missions qui leur sont confiées. C’est beaucoup d’énergie à déployer pour garder toute cette organisation fonctionnelle.
Je ne sais pas, mais un bon nombre.
Ça se prépare 1 an à l’avance. Plus on s’approche de l’événement et plus il faut y consacrer du temps.
Il faut compter 2 jours sur place et une journée de tri et rangement.
Ce sont deux manifestations complètement différentes. Notre festival est à destination des familles et on leur propose une journée avec le plus d’activités et de divertissement possible.
La fête de la musique est une manifestation orientée uniquement sur la musique.
De travailler à l’école, de faire quelques stages et surtout de ne pas se mettre en tête que travailler dans le milieu du spectacle vivant est facile et roots.
C’est un corps de métier qui demande de la discipline, du sérieux, de la motivation et de la concentration. C’est fini l’époque où l’on s’orientait dans le spectacle pour boire des coups et faire la fête. Aujourd’hui, nous sommes des techniciens, techniciennes, régisseurs et régisseuses formés et compétents.
Merci infiniment Florian, pour ce temps accordé à notre blog.
Si vous voulez en savoir plus sur ce métier passionnant de directeur technique de spectacle, nous vous conseillons une vidéo et 3 bons sites.
Pour connaître la différence entre un directeur technique et un régisseur général, la vidéo de PHILIPPE MACHEMEHL pour la chaine YouTube illusion & macadam est un bon début.
La différence entre ces 2 métiers (régisseur de spectacle et directeur technique) est assez fine. Le directeur coordonne l’ensemble des régisseurs : général, technique, son et lumière. Il s’occupe aussi d’une partie de l’administratif.
Parfois sans directeur technique, c’est le régisseur général qui gère l’ensemble de l’événement.
Pour tout savoir des qualités requises, des missions, des compétences et des responsabilités, suivez les guides de la Philharmonie de Paris, de weka.jobs et de metiersculture.fr
On espère que cette interview vous a plu et qu’elle vous sera utile !
On vous retrouvera avec beaucoup de plaisir et d’émotions, à n’en pas douter, le 11 juin sur les Champs-Élysées de Saint-Quentin pour notre grand festival gratuit.
Venez nombreux pour vibrer en musique !
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Merci de nous suivre et à très vite !